Hirsutisme : quelles solutions pour ce symptôme du SOPK ?
L’hirsutisme est un symptôme courant chez les femmes atteintes de SOPK (syndrome des ovaires polykystiques). Il se caractérise par une pilosité excessive qui peut affecter des zones typiquement masculines comme le visage, la poitrine, ou le dos. Ce symptôme, lié à un excès d’androgènes, peut avoir un impact significatif sur la qualité de vie des femmes. Heureusement, des solutions existent pour réduire l’hirsutisme et restaurer un équilibre hormonal.
SOPK et hirsutisme : les infos clés
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L’hirsutisme est l’un des symptômes les plus fréquents du SOPK, touchant jusqu’à 80 % des femmes atteintes.
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Il se manifeste par une pilosité excessive dans des zones normalement peu poilues chez les femmes, comme le menton, le dos ou l’abdomen.
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Le SOPK est caractérisé par des taux élevés d’androgènes, qui provoquent des symptômes tels que l’hirsutisme, l’acné et l’alopécie.
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Une approche combinée comprenant des changements dans l’alimentation, des compléments alimentaires et des méthodes d’épilation est essentielle pour gérer l’hirsutisme.
Qu’est-ce que l’hirsutisme ?
L’hirsutisme est une pilosité excessive et anormale qui touche les femmes dans des zones habituellement dépourvues de poils épais. Ces zones incluent le menton, la lèvre supérieure, la poitrine, le dos et l’abdomen. Contrairement à l’hypertrichose, qui est une augmentation générale de la pilosité sur tout le corps, l’hirsutisme est spécifiquement lié à un excès d’androgènes.
Les femmes atteintes de SOPK (syndrome des ovaires polykystiques) souffrent souvent d’hirsutisme, ce qui peut entraîner des conséquences psychosociales importantes. Comprendre ses causes est la première étape vers une prise en charge adaptée.
Les causes de l'hirsutisme
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SOPK (syndrome des ovaires polykystiques) : Il s’agit de la cause la plus courante d’hirsutisme. Le SOPK entraîne une surproduction d’androgènes par les ovaires.
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Hyperinsulinisme : Une résistance à l’insuline peut stimuler la production d’androgènes, aggravant l’hirsutisme.
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Facteurs génétiques : Certaines femmes héritent d’une sensibilité accrue des follicules pileux aux androgènes.
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Médicaments : Certains traitements, comme les stéroïdes anabolisants, peuvent provoquer une augmentation de la pilosité.
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Conditions médicales : Des troubles des glandes surrénales ou thyroïdiennes peuvent être à l’origine d’un excès de pilosité.
En effet, lorsque la thyroïde ne fonctionne pas correctement, ce qui entraîne une hypo- ou une hyperthyroïdie, le déséquilibre des hormones peut provoquer l’hirsutisme. Les femmes présentant des symptômes d’hirsutisme peuvent subir des tests thyroïdiens afin de déterminer si la croissance des poil peut résulter d’un dysfonctionnement de la thyroïde. Le therme exacte ici n'est pas hirsutisme mais plutôt L'hypertrichose est une pathologie différente. C'est une simple augmentation de la quantité de poils n'importe où sur le corps. L'hypertrichose peut être généralisée ou localisée. Mais que l'on confond souvent avec l'hirsutisme.
Augmentation de la prolactine : Des niveaux élevés de prolactine peuvent stimuler les glandes surrénales à produire plus d'androgènes, les hormones mâles, telles que la testostérone.
Excès d'androgènes : Une augmentation des androgènes peut entraîner une augmentation de leur transformation en dihydrotestostérone (DHT), un dérivé plus puissant de la testostérone. La DHT se lie aux récepteurs des follicules pileux, stimulant ainsi une croissance excessive des poils dans les zones typiquement masculines.
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Hirsutisme idiopathique : Lorsque la cause exacte ne peut être trouvée, on parle alors d’hirsutisme idiopathique. Ce type d'hirsutisme peut être génétique ou lié à une sensibilité accrue des follicules pileux aux androgènes. Il s'agit d'un diagnostique d'élimination. Les taux d'androgènes sont normaux et il n'y pas de troubles du cycle menstruel.
Signes et symptômes associé à l’hirsutisme :
Les signes et les symptômes comprennent :
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Poils foncés sur le visage, la poitrine, le dos, le ventre, d’autres zones dites masculines.
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Acné sur le visage ou le corps
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cheveux clairsemés et alopécie au niveau des tempes
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Diminution de la taille des seins
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Développement de la masse musculaire
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Croissance du clitoris
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Taux élevé d’androgènes (ce phénomène touche environ la moitié des femmes souffrant d’hirsutisme).
Le diagnostic de l'hirsutisme : le score de Ferriman
Le score de Ferriman-Gallwey est un outil médical utilisé pour évaluer la gravité de l’hirsutisme. Ce score attribue une note de 0 à 4 à neuf zones corporelles pour mesurer l’intensité de la pilosité. Un score total supérieur à 8 indique souvent un hirsutisme nécessitant une évaluation médicale approfondie, y compris des tests hormonaux.
Comment interpréter le score ?
- Un score de 8 ou plus est généralement considéré comme indicatif d'hirsutisme.
Normal
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< 8
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Hirsutisme léger
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8 à 16
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Hirsutisme modéré
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17 à 25
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Hirsutisme sévère
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> 25
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Moins de 8 : Pilosité normale.
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Entre 8 et 16 : Hirsutisme léger.
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Entre 17 et 25 : Hirsutisme modéré.
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Supérieur à 25 : Hirsutisme sévère.
Ce score est complété par des bilans sanguins pour mesurer les taux d’androgènes et des échographies pour détecter la présence de kystes ovariens.
Hirsutisme : un symptôme lié au SOPK
Le SOPK (syndrome des ovaires polykystiques) est un trouble métabolique et hormonal qui touche entre 8 et 13 % des femmes en âge de procréer. En plus de l’hirsutisme, il provoque plusieurs symptômes, notamment :
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Un cycle menstruel irrégulier ou absent.
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Une prise de poids rapide, souvent localisée au niveau de l’abdomen.
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De l’acné, des pores dilatés et une peau grasse.
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Une chute de cheveux de type androgénétique (alopécie).
Les androgènes, hormones mâles produites en excès, sont à l’origine de ces symptômes. L’hirsutisme est donc une manifestation directe de cet excès hormonal.
Comment se débarrasser des poils liés au SOPK ?
1. Les traitements médicaux
Les anti-androgènes stéroïdiens (gestodène, norgestimate, désogestrel, acétate de cyprotérone – Androcur®, la molécule la plus ancienne des anti-androgènes) exercent trois actions : anti-androgène, anti-gonadotrope (contraceptif) et inducteur enzymatique (augmentation de la dégradation des hormones androgènes).
association avec un dérivé synthétique d’hormone œstrogène dans certaines pilules contraceptives.
En raison de leur mécanisme d’action, ces médicaments peuvent entraîner plusieurs effets indésirables :
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une diminution de la libido ou une impuissance ;
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un effet contraceptif ;
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une gynécomastie (développement anormal des seins) ;
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une galactorrhée (écoulement de lait) ;
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un syndrome dépressif ;
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des troubles hépatiques et du métabolisme des lipides ;
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une prise de poids ;
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une augmentation du risque cardiovasculaire et d’accidents veineux ;
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selon une étude américaine, une possible augmentation des risques de maladie d’Alzheimer (+ 14 %) et de démence (+ 20 %) dans les 10 années suivant un traitement d'un cancer prostatique.
Ils sont également contre-indiqués en cas de méningiome ou d’antécédents de méningiome. Les médecins doivent prescrire le traitement à la dose minimale efficace et pour la durée la plus courte possible. Les patients doivent réaliser une imagerie cérébrale (IRM) en cas de symptômes évocateurs de méningiome. Pour les femmes de plus de 35 ans doivent se soumettre à cette imagerie si le traitement dure plus de cinq ans. Merci de consulter votre médecin.
Traitements anti-androgènes non-hormonaux
Les médicaments anti-androgènes non stéroïdiens, tels que le Flutamide, le Nilutamide, le Bicalutamide, le Finastéride et la Spironolactone, agissent exclusivement sur les récepteurs des hormones androgènes pour bloquer leur action. En inhibant ces récepteurs, ils empêchent les androgènes, comme la testostérone, de se lier et d’exercer leurs effets biologiques. Ils n’ont ainsi aucun impact direct sur les fonctions reproductrices, telles que la production de sperme ou la fertilité.
Les médecins prescrivent principalement ces médicaments pour traiter le cancer de la prostate métastatique, où ils ralentissent la progression de la maladie en réduisant les effets des androgènes, qui stimulent la croissance des cellules cancéreuses. Cependant, certains de ces médicaments ont d'autres indications. Par exemple :
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Le Finastéride, un anti-androgène de synthèse, traite non seulement l'alopécie androgénétique (perte de cheveux de type masculin) mais aussi l'hypertrophie bénigne de la prostate. Une condition caractérisée par une augmentation de la taille de la prostate qui peut causer des problèmes urinaires.
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La Spironolactone, principalement utilisée comme diurétique pour traiter l'hypertension et l'insuffisance cardiaque, possède également des propriétés anti-androgènes et traite parfois l'acné hormonale et l'hirsutisme (excès de pilosité) chez les femmes.
Les patients doivent utiliser ces médicaments sous stricte surveillance médicale en raison des possibles effets secondaires et des risques associés à une utilisation prolongée.
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Anti-androgènes : Ces médicaments, comme la spironolactone, bloquent les effets des androgènes sur les follicules pileux.
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Pilules contraceptives : Elles régulent les niveaux hormonaux et réduisent la production d’androgènes.
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Crème éflornithine : Utilisée localement, cette crème ralentit la croissance des poils sur le visage.
Réduire son hirsutisme passe par deux étapes indissociables.
1. Faire baisser ses taux d'androgènes via une prise en main de son alimentation, mais également par la mise en place d'une supplémentation adaptée.
2. Traitement cutané pour détruire le bulbe sans cette étape le bulbe sera toujours présent et le poil va continuer de pousser. Pour supprimer totalement la pousse, la suppression du bulbe est nécessaire.
Ces deux étapes sont liées et l'une ne va pas sans l'autre. Pour éviter la repousse paradoxale ainsi que la repousse après un traitement de l'hirsutisme par laser, il est important de faire baisser dans un premier temps ses taux d'androgènes et ensuite de commencer le laser ou la lumière pulsée.
L'alimentation et L’hirsutisme
Équilibre de la glycémie
Privilégiez les fibres, les protéines maigres et les glucides complexes pour stabiliser la glycémie et réduire l’hyperinsulinisme.
Thé à la menthe verte
Des études montrent que boire deux tasses par jour peut aider à diminuer les niveaux d’androgènes.
Graines de lin
Riches en lignanes, elles contribuent à réguler les hormones.
Les compléments alimentaires
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Zinc : Connu pour ses propriétés anti-androgènes, il aide à diminuer la production d’androgènes.
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Reishi : Ce champignon adaptogène réduit les effets des hormones mâles et combat le stress.
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Magnésium : Améliore la résistance à l’insuline et diminue l’inflammation.
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Oméga 3 : Ces acides gras réduisent l’inflammation et améliorent la qualité de la peau.
Méthodes d'épilation pour l’hirsutisme
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Laser : Idéal pour les grandes zones. Il est particulièrement efficace pour les femmes ayant une peau claire et des poils foncés.
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Electrolyse : Une solution permanente, bien que plus longue et coûteuse. Elle convient aux petites zones ou aux poils clairs.
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Crèmes épilatoires et cire : Pratiques pour une solution temporaire, mais souvent irritantes.
Une approche combinée pour gérer l'hirsutisme
Un traitement efficace repose sur une combinaison de modifications du mode de vie, de compléments alimentaires ciblés et de méthodes esthétiques. Cette approche globale permet non seulement de réduire la pilosité excessive, mais aussi d’améliorer la qualité de vie des femmes atteintes de SOPK (syndrome des ovaires polykystiques).
Conclusion
L’hirsutisme, symptôme fréquent et souvent invalidant du SOPK, peut être géré efficacement grâce à une approche globale. En adoptant une alimentation adaptée, en intégrant des compléments naturels et en utilisant des méthodes d’épilation modernes, les femmes peuvent réduire considérablement les effets de l’hirsutisme. Consultez un professionnel de santé pour un diagnostic précis et un plan adapté. Pour aller plus loin, découvrez nos compléments pour l’hirsutisme.