Poids et SOPK ; Y'a t-il un lien ?
Le surpoids et surtout l’obésité sont en général un facteur de risque pour le SOPK. Cependant, les cliniciens semblent être d’accord, sur la base de recherches récentes, pour dire que le poids en lui-même n’en est probablement pas la cause directe, mais peut contribuer à l’apparition rapide des symptômes, et que la perte de poids est un moyen important pour traiter naturellement le syndrome des ovaires polykystiques.
A mon sens le poids est plus la conséquence d’un SOPK, plus difficile à gérer que la cause.
Un pourcentage élevé de patientes souffrant de SOPK sont sujettes à une prise de poids. A l’inverse, un grand nombre de femmes ayant un poids normal, présentent des perturbations hormonales entrainant ainsi le syndrome des ovaires polykystiques. Donc il ne faut pas penser que si votre poids est normal vous ne pouvez pas souffrir du SOPK.
Les patientes atteintes du SOPK sont diverses et variées et n’ont aucune caractéristique particulière, ce qui rend le traitement de ce syndrome encore plus complexe. Deux éléments toutefois, peuvent aussi expliquer le SOPK: le cortisol et l’insuline. Dans cet article nous nous concentrons uniquement sur l’insuline
Que fait l’insuline ?
L’insuline est une hormone peptidique fabriquée dans le pancréas : un organe qui contient des grappes de cellules appelées îlots de Langerhans et des cellules bêta dans les îlots qui fabriquent l’insuline et la libèrent dans le sang.
L’insuline maintient une glycémie normale, en facilitant l’absorption du glucose par les cellules, en régulant le métabolisme des glucides, des lipides et des protéines et en favorisant la division et la croissance des cellules.
Elle joue un rôle majeur dans la régulation de la façon dont l’organisme utilise les aliments digérés pour produire de l’énergie. Avec l’aide de l’insuline, le glucose est absorbé par les cellules de votre corps et utilisé comme source d’énergie
Lorsque la glycémie augmente après un repas, le pancréas libère de l’insuline dans le sang. L’insuline et le glucose voyagent ensuite dans le sang jusqu’aux cellules de l’organisme.
Symptômes de la résistance à l’insuline
La résistance à l’insuline peut avoir des symptômes silencieux pendant plusieurs années que l’on associe a d’autres facteurs, stress, changements dans la vie de la personne. De ce fait, des personnes peuvent être atteintes de ce problème de santé pendant plusieurs années sans le savoir. Surtout que le taux de glycémie dans les prise de sang à jeun est généralement normal. Pour savoir si oui ou non vous souffrez de résistance à l’insuline vous pouvez vous rendre en laboratoire pour faire un test HOMA (remboursé avec ordonnance, ou facturé entre 25 et 30 euros par votre laboratoire sans ordonnance).
Lorsque vous êtes résistant à l’insuline, votre organisme n’a pas la capacité de répondre à l’insuline qu’il produit pour l’utiliser.
Lorsque les cellules bêta du pancréas ne peuvent pas répondre à la demande d’insuline, un excès de glucose s’accumule dans la circulation sanguine, ce qui entraîne de graves troubles de la santé comme le prédiabète et le diabète de type 2. En d’autres termes, les personnes présentant une résistance à l’insuline ont besoin de niveaux plus élevés d’insuline pour aider normalement le glucose à pénétrer dans les cellules.
Les symptômes de l’hypoglycémie (trop d’insuline a enfin atteint les cellules, la personne se retrouve en hypo) peuvent inclure des sueurs, des palpitations, une vision floue, des vertiges, des évanouissements, une confusion et la faim. Cela se produit généralement lorsque la glycémie est inférieure à 70 milligrammes par décilitre.
Le taux d’insuline trop bas ou trop élevé, sont tous les deux problématiques. Un excès d’insuline favorise la prise de poids et l’inflammation.
Les avis divergent sur le taux idéal d’insuline à jeun, mais la recherche suggère qu’ entre à 0,85 et 0,90 les taux sont bons.
La résistance à l’insuline est liée à l’obésité, à l’hypertension et à des taux élevés de graisse dans le sang. Avec le temps, la résistance à l’insuline tend à s’aggraver et les cellules bêta du pancréas qui fabriquent l’insuline commencent à s’user. Le pancréas finit par ne plus produire suffisamment d’insuline pour vaincre la résistance des cellules, ce qui entraîne une augmentation de la glycémie (prédiabète), puis un diabète de type 2.
En quoi la résistance à l’insuline crée des problèmes chez les femmes atteintes du SOPK?
La résistance à l’insuline augmente, premièrement le taux de testostérone, deuxièmement la fatigue, et troisièmement, l’insuline, ce qui impacte fortement la qualité ovocytaire. Ce qui n’est pas négligeable chez une personne SOPK, car ces facteurs vont non seulement favoriser la prise de poids, mais surtout augmenter la fatigue, et enfin l’acné, et l’hirsutisme