Ce “trouble silencieux” est l’un des problèmes hormonaux les plus courants chez les femmes. Il est associé à l’infertilité et peut créer un fardeau émotionnel pour celles qui en souffrent. En plus de ses nombreux symptômes et problèmes physiques connexes, ce trouble, appelé syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), touche 1 femme sur 7.
Ce syndrome n’est pas seulement associé à l’infertilité dont souffrent environ 72 % des personnes atteintes. Il est également un facteur de risque accru de diabète de type 2, et beaucoup d’autres troubles et de maladies.
De jour en jour, les gens commencent à prendre conscience des troubles causés par ce syndrome : troubles de l’humeur, cancer de l’endomètre, la stéatose hépatique, l’apnée du sommeil, hyperglycémie, hypercholestérolémie, hypertension artérielle ….
La bonne nouvelle, c’est qu’il existe de nombreux remèdes naturels pour traiter les différents symptômes du SOPK, et ceci commence par équilibrer naturellement le système hormonal. Mais parfois on a du mal à déterminer par ou commencer.
Avant toute chose il est important de comprendre le syndrome et ces nuances car autant le diagnostic peut etre long mais le mauvais diagnostic est aussi chose courante. On doit évidemment distinguer OPK et SOPK qui sont deux choses différentes. Ici nous parlerons uniquement du SOPK.
Qu’est-ce que le syndrome des ovaires polykystiques ?
Le SOPK est l’un des déséquilibres hormonaux les plus courants chez les femmes d’aujourd’hui. Il se caractérise souvent par une résistance à l’insuline ( dans 70 % des cas ). Le système endocrinien est très complexe ; bien que le SOPK soit reconnu et diagnostiqué depuis plus de 75 ans, il reste néanmoins la principale forme de perturbation endocrinienne chez les femmes en âge de procréer. Il y’a encore beaucoup à apprendre sur la façon dont ce déséquilibre hormonal se produit chez différentes femmes et sur la manière la plus efficace de le traiter.
Ce syndrome se développe pour des raisons différentes, et les symptômes peuvent également varier d’une femme à l’autre, bien qu’il soit généralement admis que la résistance à l’insuline joue ” un rôle intrinsèque du syndrome.
Il n’existe pas de “remède” pour le syndrome des ovaires polykystiques, bien que l’on pense que les causes hormonales sont en grande partie réversibles et que de nombreuses femmes trouvent des moyens efficaces pour réduire leurs symptômes sans recourir à des médicaments.
Il est vrai que les symptômes du SOPK sont très instables, et dépendent fortement de l’environnement et des aléas du mode de vie d’une personne, mais la résistance à l’insuline, est trés courante. En l’absence de traitement, cette résistance peut accroître le risque métabolique, d’hypertension, de dyslipidémie (taux élevé de cholestérol et/ou de triglycérides) et de diabète.
Signes et symptômes du SOPK
Plusieurs symptômes du SOPK sont courants chez les femmes souffrant de problèmes hormonaux, il est donc important d’avoir un diagnostique correct.
Lors d’une ovulation normal : Un sac se forme à la surface d’un ovaire autour d’un ovule en cours de maturation. En général, le sac disparaît lorsque l’ovule est libéré. Si l’ovule n’est pas libéré, il devient un kyste fonctionnel.
Dans le cadre du SOPK, le ou les ovaires présentent en surface un grand nombre de petits follicules qui ne sont pas arrivé à maturité et donc jusqu’a l’étape de l’ovulation. Et qui se retrouve donc comme coincé. La présence de 20 follicules ou plus par ovaire permet souvent de poser l’un des critères de diagnostique. Il faut donc noter que la dystrophie ovarienne ou des ovaires de formes multi-folliculaire n’est pas obligatoire. Et ces follicules ne doivent pas etre confondus avec des kystes.
Les symptômes courants du syndrome des ovaires polykystiques sont les suivants :
- Infertilité partielle ou totale (liée et affectée par de nombreux autres symptômes, tels que la résistance à l’insuline, la perturbation du cycle menstruel, les problèmes de poids, les taux élevés d’hormones mâles et la faible libido).
- Oligoménorrhée (règles irrégulières) ou aménorrhée (absence de règles).
- Prise de poids et/ou difficulté à perdre du poids
- Acné
- Résistance à l’insuline
- Taux élevé d’hormones mâles, en particulier de testostérone
- Hirsutisme (pilosité excessive, dans des zones masculines)
- Alopécie androgénique ou cheveux clairsemés
- Fatigue
- Changements d’humeur
- Faible libido
Causes et facteurs de risque
Bien que la cause exacte du SOPK ne soit pas claire, il existe quelques études fondamentales sur la façon dont il se développe. Il ne s’agit probablement pas d’une réponse unique, mais plutôt d’hypothèses pour suivre le développement des facteurs et diagnostiquer ce syndrome.
Les principaux facteurs de risque sont les suivants :
- Modification de l’action de l’hormone lutéinisante (LH)
- Résistance à l’insuline
- Une prédisposition génétique à l’hyperandrogénie (qui peut se traduire sur le plan diagnostique par des taux d’androgènes subcliniques élevés).
- Antécédents familiaux de SOPK
- Tabagisme
- Consommation excessive d’alcool
- Mode de vie sédentaire
- Épilepsie et/ou utilisation d’acide valproïque pour traiter l’épilepsie
- Diabète de type 1, de type 2 et gestationnel (on ne sait pas si le diabète entraîne le SOPK, ou inversement)
- Poids élevé à la naissance (en particulier lorsque l’enfant est né d’une mère obèse)
- puberté prématurée
- Syndrome métabolique
POIDS ET SOPK ? Un lien ?
L’obésité est en général un facteur de risque pour le SOPK. Cependant, les cliniciens semblent être d’accord, sur la base de recherches récentes, pour dire que si la perte de poids est un moyen important de traiter naturellement le syndrome des ovaires polykystiques, le poids en lui-même n’en est probablement pas la cause directe. Il peut néanmoins, contribuer à l’apparition rapide des symptômes. A mon sens le poids est plus la conséquence d’un SOPK difficile à gérer que la cause.
Un pourcentage élevé de patientes souffrant de SOPK sont sujettes à une prise de poids. A l’inverse, un grand nombre de femmes ayant un poids normal, présentent des perturbations hormonales entrainant ainsi le syndrome des ovaires polykystiques. Donc il ne faut pas penser que si votre poids est normal vous ne pouvez pas souffrir du SOPK.
Les patientes atteintes du SOPK sont diverses et variées et n’ont aucune caractéristique particulière, ce qui rend le traitement de ce syndrome encore plus compliqué.Deux éléments toutefois, peuvent aussi expliquer le SOPK: le cortisol et l’insuline. Dans cet article nous nous concentrerons uniquement sur l’insuline
Que fait l’insuline ?
L’insuline est une hormone peptidique fabriquée dans le pancréas : un organe qui contient des grappes de cellules appelées îlots de Langerhans et des cellules bêta dans les îlots qui fabriquent l’insuline et la libèrent dans le sang.
L’insuline maintient une glycémie normale en facilitant l’absorption du glucose par les cellules, en régulant le métabolisme des glucides, des lipides et des protéines et en favorisant la division et la croissance des cellules.
Elle joue un rôle majeur dans la régulation de la façon dont l’organisme utilise les aliments digérés pour produire de l’énergie. Avec l’aide de l’insuline, le glucose est absorbé par les cellules de votre corps et utilisé comme source d’énergie
Lorsque la glycémie augmente après un repas, le pancréas libère de l’insuline dans le sang. L’insuline et le glucose voyagent ensuite dans le sang jusqu’aux cellules de l’organisme.
Symptômes de la résistance à l’insuline
La résistance à l’insuline peut avoir des symptômes silencieux pendant plusieurs années que l’on associe a d’autres facteurs, stress, changement dans la vie de la personne. Donc des personnes peuvent être atteintes de ce problème de santé pendant plusieurs années sans le savoir. Surtout que généralement la glycémie à jeun présente dans les prise de sang est totalement normale. Pour savoir si oui ou non vous souffrez de résistance à l’insuline vous pouvez vous rendre en laboratoire pour faire un test HOMA ( remboursé avec ordonnance ou facturé entre 25 et 30 euros par votre laboratoire sans présentation d’une ordonnance)
Lorsque vous êtes résistant à l’insuline, votre organisme n’a pas la capacité de répondre à l’insuline qu’il produit pour l’utiliser.
Lorsque les cellules bêta du pancréas ne peuvent pas répondre à la demande d’insuline, un excès de glucose s’accumule dans la circulation sanguine, ce qui entraîne de graves troubles de la santé comme le prédiabète et le diabète de type 2. En d’autres termes, les personnes présentant une résistance à l’insuline ont besoin de niveaux plus élevés d’insuline pour aider normalement le glucose à pénétrer dans les cellules.
Les symptômes de l’hypoglycémie ( trop d’insuline a enfin atteint les cellules, la personne se retrouve en hypo ) peuvent inclure des sueurs, des palpitations, une vision floue, des vertiges, des évanouissements, une confusion et la faim. Cela se produit généralement lorsque la glycémie est inférieure à 70 milligrammes par décilitre.
Le taux d’insuline trop bas ou trop élevé, sont tous les deux problématiques.Un excès d’insuline favorise la prise de poids et l’inflammation.
Les avis divergent sur le taux idéal d’insuline à jeun, mais la recherche suggère qu’ entre à 0,85 et 0,90 les taux sont bons.
La résistance à l’insuline est liée à l’obésité, à l’hypertension et à des taux élevés de graisse dans le sang. Avec le temps, la résistance à l’insuline tend à s’aggraver et les cellules bêta du pancréas qui fabriquent l’insuline commencent à s’user. Le pancréas finit par ne plus produire suffisamment d’insuline pour vaincre la résistance des cellules, ce qui entraîne une augmentation de la glycémie (prédiabète), puis un diabète de type 2.
En quoi la résistance à l’insuline crée des problèmes chez les femmes atteintes du SOPK?
La résistance à l’insuline augmente, premièrement le taux de testostérone, deuxièmement la fatigue, et troisièmement, l’insuline, ce qui impactent fortement la qualité ovocytaire. Ce qui n’est pas négligeable chez une personne SOPK, car cela va non seulement favoriser la prise de poids, mais surtout augmenter la fatigue, et enfin l’acné, et l’hirsutisme
Les 3 choses à mettre en place :
- Une activité physique régulière, personnellement, je déconseille les sports extrêmes ou le HIIT ou le cardio à forte intensitée . Je conseille plutôt la musculation et/ou renforcement musculaire.
- Réduire sa consommation de sucre au quotidien (supprimer le sucre ajouté progressivement) consommer majoritairement des protéines et des bons lipides
- Se supplémenter pour faciliter la perte de poids, mais également réduire ses pulsions. Donc oui, il est possible de perdre du poids avec le SOPK et c'est ce que l'on verra prochainement pour avoir plus d'informations n'hésitez pas à nous suivre sur les réseaux sociaux. En cliquant ici ou sur la photo si dessous vous découvrirez l'ensemble des compléments que vous pouvez prendre pour vous aider à gérer votre appétit, vos pulsions sucrés, votre glycémie et donc indirectement votre résistance à l'insuline.
L’Equipe Imane Harmonie