Effets secondaires de la pilule contraceptive : symptômes et solutions
Bien qu’efficace pour éviter une grossesse, la pilule contraceptive combinée ou progestative peut entraîner des effets secondaires. Certaines femmes ressentent des symptômes gênants comme des ballonnements, des nausées ou des douleurs aux seins. D’autres vivent des effets plus graves, comme un risque de thrombose ou de dépression. Cet article fait le point sur les symptômes fréquents, les cas où consulter médecin, et les solutions possibles pour mieux vivre sa contraception.
Qu’est-ce que la pilule contraceptive ?
Il existe deux grands types de pilules contraceptives :
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La pilule contraceptive combinée : elle contient deux hormones (estrogène et progestatif). C'est la plus utilisée en France.
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La pilule progestative ou "mini-pilule" : elle ne contient qu'un seul progestatif. Elle est souvent proposée aux femmes qui allaitent ou à risque cardiovasculaire.
Chaque pilule peut être de première, deuxième, troisième ou quatrième génération selon les progestatifs utilisés.
Les effets secondaires bénins et fréquents de la pilule
La pilule contraceptive peut entraîner certains désagréments, souvent bénins, mais susceptibles d’impacter le confort au quotidien. Voici les plus fréquents, accompagnés de solutions simples pour les atténuer.
Maux de tête
Très courants, notamment avec les pilules combinées, les maux de tête concernent plus d’une femme sur dix selon l’ANSM (2022). Si vous y êtes sujette, il peut être utile d’opter pour une pilule faiblement dosée ou progestative seule. Veillez aussi à rester bien hydratée, à éviter les écrans en fin de journée, et à maintenir une bonne hygiène de sommeil. Une complémentation en magnésium peut également réduire l’intensité des céphalées.
Douleurs menstruelles
Certaines femmes ressentent des douleurs pendant les règles ou des tensions mammaires. Ces douleurs diminuent souvent avec le temps, mais une supplémentation en oméga-3 ou en magnésium peut aider à les apaiser. Une bouillotte sur le bas-ventre ou des infusions de plantes relaxantes comme l’achillée ou la camomille peuvent également soulager ces symptômes.
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Ballonnements et prise de poids
La rétention d’eau et l’augmentation de l’appétit peuvent donner l’impression de prendre du poids. Pour limiter ces effets, il est conseillé de réduire les aliments transformés riches en sel, d’augmenter les apports en fibres, et de favoriser une activité physique douce mais régulière. Le fenouil, le thé vert ou le pissenlit sont des alliés naturels contre la rétention d’eau.
Baisse de libido
La diminution de la testostérone peut entraîner une baisse de désir sexuel. Pour y remédier, un réajustement du type de pilule peut être envisagé avec un professionnel. Certaines plantes comme le maca ou le tribulus peuvent soutenir naturellement la libido. En parallèle, le soutien du couple et la prise en compte du cycle hormonal jouent un rôle important dans le bien-être sexuel.
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Nausées
Elles surviennent surtout en début de traitement et disparaissent souvent après deux à trois cycles. Pour les atténuer, il est conseillé de prendre la pilule avec un repas ou juste avant le coucher. Le gingembre, en tisane ou en complément, peut également soulager les nausées.
Modifications de l’humeur
Des troubles tels que l’irritabilité, l’anxiété ou la baisse d’empathie sont parfois rapportés, comme le montre une étude danoise de 2020 (Scientific Reports). Une supplémentation en vitamines du groupe B, en magnésium ou en oméga-3 peut avoir un effet positif sur l’équilibre émotionnel. En parallèle, des techniques de gestion du stress comme la cohérence cardiaque ou la méditation peuvent s’avérer très efficaces.
Légers saignements entre les règles (spotting)
Ces petits saignements, fréquents lors d’une prise irrégulière ou avec une pilule faiblement dosée, sont généralement sans gravité. Pour les limiter, il est important de prendre la pilule à heure fixe. Si le spotting persiste, un changement de dosage ou de type de pilule peut être envisagé.
Problèmes de peau et acné
Certaines pilules à effet anti-androgène (comme celles contenant de la drospirénone) peuvent améliorer l’acné, tandis que d’autres, notamment progestatives, risquent de l’aggraver. En cas d’acné persistante, une réévaluation de la pilule s’impose. En complément, le zinc, la bardane ou encore la pensée sauvage peuvent soutenir la santé de la peau.
Résistance à l’insuline
Certaines pilules œstroprogestatives peuvent nuire à la régulation de la glycémie, surtout chez les femmes ayant un terrain métabolique fragile, comme dans le cas du SOPK. Pour limiter cet impact, une alimentation à index glycémique bas est recommandée, avec une attention particulière portée aux apports en protéines et en fibres. Le chrome ou l’inositol peuvent également être bénéfiques pour soutenir la sensibilité à l’insuline.
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SOPK post-pilule
Chez les femmes atteintes de SOPK, l’arrêt de la pilule peut temporairement aggraver les symptômes : acné, cycles irréguliers, ovulation absente… Un accompagnement naturopathique avec des plantes régulatrices du cycle (gattilier, alchémille), du magnésium et des oméga-3 peut aider à soutenir la reprise hormonale naturelle. C’est que l’on vous explique en détail dans notre article de blog - SOPK après la prise de pilule
Hyperestrogénie
Un excès d’estrogènes peut entraîner migraines, tension mammaire et troubles de l’humeur. Dans ce cas, il peut être nécessaire d’ajuster le dosage ou d’opter pour une pilule moins dosée. Un soutien du foie (chardon-marie, artichaut, radis noir) peut également favoriser une meilleure élimination des œstrogènes circulants.
Carences nutritionnelles
La pilule peut diminuer l’absorption de certains nutriments essentiels, comme la vitamine B6, le magnésium ou le zinc, influençant l’humeur, l’énergie et la résistance au stress. Une alimentation riche en aliments bruts, associée à une complémentation ciblée si besoin, permet de prévenir ces déséquilibres. Une analyse micronutritionnelle peut aussi guider les besoins spécifiques.
Les effets secondaires graves de la pilule
Problèmes vasculaires
Certaines pilules, surtout de 3e et 4e génération, augmentent le risque thrombose. Selon l’Université de Brême (2015), ce risque varie entre 5 et 12 cas pour 10 000 femmes selon le type de pilule.
Risque de phlébite
La phlébite est un caillot dans une veine profonde. Des signes comme un gonflement du mollet ou une douleur doivent pousser à consulter médecin immédiatement.
Symptômes de dépression
L’étude danoise (JAMA Psychiatry, 2016) montre que le risque de prendre un antidépresseur est plus élevé chez les femmes sous pilule.
Pilule et risques de cancer
Selon le CIRC, la pilule peut augmenter risque de certains cancers (sein, col, foie), mais réduit fortement le risque cancer de l’ovaire, de l’endomètre et du côlon.
Quand apparaissent et disparaissent les effets secondaires de la pilule ?
Les effets indésirables apparaissent généralement lors de la prise initiale ou lors d’un changement de pilule. Ils s’atténuent souvent au bout de deux à trois cycles. Si les symptômes persistent, il faut consulter médecin pour ajuster le traitement ou en changer.
Que faire en cas d’intolérance à la pilule ?
Changer de pilule
Un changement de type ou de dosage peut réduire les effets secondaires. Les pilules à base de lévonorgestrel sont souvent mieux tolérées.
Arrêter la pilule
L’arrêt pilule contraceptive peut être envisagé en cas d’effets persistants ou de contre-indication. La fertilité revient rapidement après l’arrêt dans la majorité des cas.
Les contraceptions naturelles
Le sympto-thermie ou les dispositifs mécaniques comme le diaphragme peuvent être des alternatives sans hormones, à discuter avec un professionnel de santé.
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FAQ
Est-ce que la pilule peut faire maigrir ?
Non, aucune étude ne prouve que la pilule fait maigrir. Elle peut même augmenter l’appétit dans certains cas.
Comment savoir si sa pilule nous convient ?
Une bonne tolérance se traduit par peu d’effets secondaires et un cycle stable. En cas doute, il faut consulter médecin.
Quels sont les signes que ma pilule ne me convient pas ?
Maux de tête, irritabilité, baisse de libido, acné, saignements règles fréquents sont des signes à surveiller.
Quelle est la pilule contraceptive avec le moins d’effets secondaires ?
Les pilules combinées faiblement dosées (20 µg éthinylestradiol + lévonorgestrel) sont aujourd’hui les plus prescrites pour leur bonne tolérance.
La pilule fait-elle vraiment grossir ?
Non. La prise de poids est souvent liée à la rétention d’eau ou à l’augmentation de l’appétit.
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Sources :
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ANSM, 2022. "Contraception féminine et effets secondaires"
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Université de Brême, Rapport 2015
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Scientific Reports, 2020 (Université d’Aix-la-Chapelle)
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JAMA Psychiatry, 2016 (Université de Copenhague)
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Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), 2022
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Ministère de la Santé, 2016