Déséquilibre Hormonal - SOPK et Prise de poids
La prise de poids, le surpoids et surtout l’obésité sont en général un facteur de risque pour le SOPK. Cependant, les cliniciens semblent être d’accord, sur la base de recherches récentes, pour dire que le poids en lui-même n’en est probablement pas la cause directe, mais peut contribuer à l’apparition rapide des symptômes, et que la perte de poids est un moyen important pour traiter naturellement le syndrome des ovaires polykystiques. A mon sens le poids est plus la conséquence d’un SOPK, que la cause.
Un pourcentage élevé de patientes souffrant de SOPK sont sujettes à une prise de poids. A l’inverse, un grand nombre de femmes ayant un poids normal, présentent des perturbations hormonales entrainant ainsi le syndrome des ovaires polykystiques. Donc il ne faut pas penser que si votre poids est normal vous ne pouvez pas souffrir du SOPK. Donc nous pouvons être maigre et avoir le SOPK.
Les patientes atteintes du SOPK sont diverses et variées et n’ont aucune caractéristique particulière, ce qui rend le traitement et le diagnostic de ce syndrome encore plus complexe. Le Syndrome des Ovaires Polykystiques (SOPK) est une condition hormonale complexe qui affecte de nombreuses femmes en âge de procréer. Ce syndrome est souvent associé à des irrégularités menstruelles, des problèmes de fertilité, et à une prise de poids due à un déséquilibre hormonal qui rend la perte de poids particulièrement difficile.
Liens entre le SOPK et la Prise de Poids
Il est important de comprendre que la prise de poids est une conséquence du SOPK, et non une cause. Le déséquilibre hormonal inhérent au SOPK entraîne souvent une prise de poids ou une difficulté significative à perdre du poids. Cette prise de poids est donc un symptôme du SOPK.
Lien entre Hyperandrogénie et SOPK
L'hyperandrogénie, caractérisée par une surproduction d'androgènes, peut entraîner une prise de poids, particulièrement au niveau de l'abdomen. Les androgènes influencent la répartition de la graisse corporelle, augmentant le risque de diabète de type 2 et de maladies cardiaques. Ils affectent également les signaux de faim et de satiété, augmentant l'appétit et conduisant à une prise de poids.
Cette accumulation de graisse viscérale diminue les taux de leptine, l'hormone de la satiété, et perpétue un cercle vicieux de résistance à l'insuline et d'hyperandrogénie.
Mécanisme de la Résistance à l'Insuline et le lien avec la prise de poids
Que fait l’insuline ?
L’insuline est une hormone peptidique fabriquée dans le pancréas : un organe qui contient des grappes de cellules appelées îlots de Langerhans et des cellules bêta dans les îlots qui fabriquent l’insuline et la libèrent dans le sang.
L’insuline maintient une glycémie normale, en facilitant l’absorption du glucose par les cellules, en régulant le métabolisme des glucides, des lipides et des protéines et en favorisant la division et la croissance des cellules.
Elle joue un rôle majeur dans la régulation de la façon dont l’organisme utilise les aliments digérés pour produire de l’énergie. Avec l’aide de l’insuline, le glucose est absorbé par les cellules de votre corps et utilisé comme source d’énergie
Lorsque la glycémie augmente après un repas, le pancréas libère de l’insuline dans le sang. L’insuline et le glucose voyagent ensuite dans le sang jusqu’aux cellules de l’organisme.
La Résistance à l'insuline, prise de poids et le SOPK.
L'insuline, sécrétée par le pancréas, transporte le glucose aux cellules pour fournir de l'énergie. En cas de résistance à l'insuline, le pancréas produit davantage d'insuline pour compenser, mais l'insuline empêche la dégradation des graisses, favorisant leur stockage, surtout au niveau abdominal. Une hyperinsulinémie stimule la production de testostérone par les ovaires et augmente l'inflammation, aggravant les symptômes du SOPK.
Symptômes de la résistance à l’insuline
La résistance à l’insuline peut avoir des symptômes silencieux pendant plusieurs années que l’on associe a d’autres facteurs, stress, changements dans la vie de la personne. De ce fait, des personnes peuvent être atteintes de ce problème de santé pendant plusieurs années sans le savoir. Surtout que le taux de glycémie dans les prise de sang à jeun est généralement normal. Pour savoir si oui ou non vous souffrez de résistance à l’insuline vous pouvez vous rendre en laboratoire pour faire un test HOMA (remboursé avec ordonnance, ou facturé entre 25 et 30 euros par votre laboratoire sans ordonnance).
Lorsque vous êtes résistant à l’insuline, votre organisme n’a pas la capacité de répondre à l’insuline qu’il produit pour l’utiliser.
Lorsque les cellules bêta du pancréas ne peuvent pas répondre à la demande d’insuline, un excès de glucose s’accumule dans la circulation sanguine, ce qui entraîne de graves troubles de la santé comme le prédiabète et le diabète de type 2. En d’autres termes, les personnes présentant une résistance à l’insuline ont besoin de niveaux plus élevés d’insuline pour aider normalement le glucose à pénétrer dans les cellules.
Hypoglycémie et SOPK
Trop d’insuline a enfin atteint les cellules, la personne se retrouve en hypoglycémie. Les symptômes peuvent inclure des sueurs, des palpitations, une vision floue, des vertiges, des évanouissements, une confusion et la faim. Cela se produit généralement lorsque la glycémie est inférieure à 70 milligrammes par décilitre.
Le taux d’insuline trop bas ou trop élevé, sont tous les deux problématiques. Un excès d’insuline favorise la prise de poids et l’inflammation. Les avis divergent sur le taux idéal d’insuline à jeun, mais la recherche suggère qu’ entre à 0,85 et 0,90 les taux sont bons.
Resistance à l'insuline et diabète de type 2
La résistance à l’insuline est liée à l’obésité, à l’hypertension et à des taux élevés de graisse dans le sang. Avec le temps, la résistance à l’insuline tend à s’aggraver et les cellules bêta du pancréas qui fabriquent l’insuline commencent à s’user. Le pancréas finit par ne plus produire suffisamment d’insuline pour vaincre la résistance des cellules, ce qui entraîne une augmentation de la glycémie (prédiabète), puis un diabète de type 2.
En quoi la résistance à l’insuline crée des problèmes chez les femmes atteintes du SOPK?
La résistance à l’insuline augmente, premièrement le taux de testostérone, deuxièmement la fatigue, et troisièmement, l’insuline, ce qui impacte fortement la qualité ovocytaire. Ce qui n’est pas négligeable chez une personne SOPK, car ces facteurs vont non seulement favoriser la prise de poids, mais surtout augmenter la fatigue, et enfin l’acné, et l’hirsutisme
Rôle de l'Inflammation dans la prise de poids et le SOPK
Le SOPK peut provoquer une inflammation chronique, résultant de la résistance à l'insuline, qui aggrave à son tour cette résistance. L'inflammation favorise une hyperinsulinémie compensatoire, stimulant la production d'androgènes. Ce qui augmentent la graisse abdominale, et perpétuent le cycle de l'inflammation et de la résistance à l'insuline.
L'Inflammation augmente les Déséquilibre Hormonaux
Elle perturbe les récepteurs hormonaux, entravant l'ovulation et augmentant la production d'androgènes. Ces derniers favorisent l'accumulation de graisse et augmentent l'appétit et la rétention d'eau. De plus, le stress chronique exacerbe l'inflammation, augmentant la production de cortisol, qui favorise la prise de poids abdominale.
Le Rôle du Cortisol dans la Prise de Poids
Le cortisol, hormone du stress, régule le métabolisme des graisses, la pression artérielle, et libère du glucose en réponse aux situations d'urgence. Un stress chronique entraîne une production excessive de cortisol. Augmentant ainsi, la résistance à l'insuline, favorisant le diabète de type 2, l'hypertension, et le stockage de graisses abdominales.
Influence de la Thyroïde sur la Prise de Poids
La thyroïde, une petite glande située à la base du cou, joue un rôle crucial dans le métabolisme. Elle produit des hormones (T3 et T4) qui régulent la manière dont le corps utilise l'énergie. Les déséquilibres thyroïdiens, comme l'hypothyroïdie, peuvent entraîner une prise de poids.
En cas d'hypothyroïdie, la production d'hormones thyroïdiennes est insuffisante, ce qui ralentit le métabolisme. Un métabolisme plus lent signifie que le corps brûle moins de calories au repos et pendant l'activité physique. Ce qui favorise l'accumulation de graisses. De plus, l'hypothyroïdie peut causer de la fatigue et une baisse de motivation exacerbant la prise de poids.
Chez les femmes atteintes de SOPK, les problèmes thyroïdiens peuvent aggraver les difficultés de gestion du poids. Un dépistage des troubles thyroïdiens peut être crucial pour une prise en charge complète du SOPK. Traiter une hypothyroïdie peut aider à améliorer le métabolisme et faciliter la perte de poids.
Le Syndrome métabolique et SOPK
Le syndrome métabolique se caractérise par un ensemble de troubles physiologiques et biochimiques. Le signe le plus visible est l'embonpoint abdominal. Souvent, un mode de vie sédentaire et une alimentation déséquilibrée en sont les causes sous-jacentes. Voici les signes d'alerte à connaître :
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Obésité Abdominale : Un excès de graisse au niveau de l'abdomen, ou graisse viscérale, se caractérise par un tour de taille supérieur à 94 cm chez les hommes et 80 cm chez les femmes.
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Hypertension : Une pression artérielle élevée, généralement au-dessus de 130/85 mmHg, peut endommager les vaisseaux sanguins et augmenter le risque de complications cardiaques. Comprendre les causes de l’hypertension permet de prévenir les risques associés.
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Dysfonctionnement de la Glycémie : Une résistance à l'insuline ou un niveau élevé de sucre dans le sang indique un dysfonctionnement métabolique et un risque accru de diabète.
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Taux Élevé de Triglycérides : Des niveaux de triglycérides supérieurs à 150 mg/dL augmentent le risque d'accidents cardiovasculaires.
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Faible Taux de Cholestérol HDL : Un faible niveau de HDL, le « bon cholestérol », inférieur à 40 mg/dL pour les hommes et 50 mg/dL pour les femmes, peut aggraver le risque de maladies cardiaques.
Le Syndrome des Ovaires Polykystiques (SOPK) et le syndrome métabolique partagent plusieurs caractéristiques et peuvent souvent coexister. Le SOPK augmente le risque de développer un syndrome métabolique. Bien que toutes les femmes atteintes de SOPK ne présentent pas forcément ce syndrome.
Caractéristiques Communes avec le SOPK
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Surpoids et Obésité Abdominale : Le SOPK est souvent associé à une prise de poids, particulièrement au niveau de l'abdomen. Ce type de répartition de la graisse est également un critère clé du syndrome métabolique.
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Résistance à l'Insuline : La résistance à l'insuline est une caractéristique majeure du SOPK, entraînant souvent des niveaux élevés de glucose dans le sang. Cette même résistance est un facteur central du syndrome métabolique, qui peut conduire à un diabète de type 2.
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Hypertension Artérielle : Les femmes atteintes de SOPK présentent un risque accru d'hypertension artérielle, un autre composant essentiel du syndrome métabolique. L'hypertension est un indicateur important de la santé cardiovasculaire.
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Dyslipidémie : Le SOPK peut entraîner des déséquilibres lipidiques, tels qu'un taux élevé de triglycérides et un faible taux de cholestérol HDL (« bon » cholestérol). Ces anomalies lipidiques sont également des critères du syndrome métabolique et augmentent le risque de maladies cardiovasculaires.
Conséquences du Lien entre SOPK et Syndrome Métabolique
La coexistence du SOPK et du syndrome métabolique exacerbe les complications pour les femmes concernées. La résistance à l'insuline et l'obésité abdominale créent un cercle vicieux, où chaque condition aggrave l'autre, augmentant les risques de :
- Diabète de type 2
- Maladies cardiovasculaires
- Hypertension artérielle
Si vous etes à la Recherche de solution pour réduire votre résistance à l'insuline ou savoir tous les traitements existants. Nous vous renvoyons vers notre article de blog : Comment le Syndrome des Ovaires Polykystiques (SOPK) Influence-t-il la Prise de Poids ? Comprendre et Agir