Absence de règles et SOPK : comprendre son cycle pour retomber enceinte naturellement
Vos règles ont disparu, et pourtant le test de grossesse est négatif. Cette situation, bien plus fréquente qu'on ne le pense, touche de nombreuses femmes à différents moments de leur vie. L'absence de menstruations sans grossesse porte un nom : l'aménorrhée. Et contrairement aux idées reçues, elle n'est pas toujours le signe d'un problème grave, mais plutôt un signal que votre corps vous envoie.
Que vous soyez sportive de haut niveau, en période de stress intense, ou simplement préoccupée par ce changement dans votre cycle, comprendre les mécanismes qui régulent vos règles est la première étape pour retrouver un équilibre hormonal optimal.
Qu’est-ce que l’aménorrhée sans grossesse ?
L’aménorrhée désigne l’absence de menstruations pendant plusieurs mois. Lorsqu’il n’y a pas de grossesse, on parle d’aménorrhée secondaire – c’est-à-dire l’arrêt des règles pendant au moins trois mois (chez une femme déjà réglée).
Le terme « absence de règles sans grossesse » pose souvent question : pourquoi mon cycle s’arrête alors que je ne suis pas enceinte ? Si vous avez un SOPK, cela peut être encore plus fréquent. Le premier pas est de comprendre ce qui se passe en coulisses.
Pourquoi le cycle peut-il s’interrompre ?
Le cycle menstruel repose sur un dialogue subtil entre le cerveau (hypothalamus et hypophyse) et les ovaires. Lorsque ce dialogue est perturbé, l’ovulation peut ne pas avoir lieu, et la menstruation ne survient pas.
Plusieurs facteurs peuvent activer cette interruption :
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un déficit nutritionnel ou une perte rapide de poids ;
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un niveau de stress élevé affectant l’axe hypothalamo-hypophysaire ;
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un exercice intensif ou un mode de vie en déficit énergétique ;
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un trouble hormonal comme le SOPK, une hyperprolactinémie ou un dysfonctionnement thyroïdien ;
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ou encore l’arrêt de la contraception hormonale.
Causes fréquentes de l’aménorrhée chez les femmes en parcours de conception
Mode de vie, alimentation et exercice
Une perte de poids importante, un régime restrictif ou un exercice trop intense peuvent perturber la production d’œstrogènes et de progestérone. En conséquence, l’ovulation s’arrête, et les règles ne surviennent pas.
Imaginez votre corps comme une maison avec un budget énergétique limité. Quand les ressources sont abondantes, toutes les pièces sont chauffées et fonctionnent normalement. Mais quand l'énergie manque, le corps doit faire des choix stratégiques. Et devinez quelle fonction il considère comme "non essentielle" à court terme ? La reproduction.
Votre corps calcule en permanence un ratio entre l'énergie qui entre (alimentation) et l'énergie qui sort (métabolisme de base + activité physique + stress). Quand la balance penche trop du mauvais côté, Voici ce qui se passe concrètement dans votre corps :
- L'hypothalamus ralentit : Face au déficit énergétique, il réduit la sécrétion de GnRH (l'hormone qui déclenche tout le processus)
- L'hypophyse reste silencieuse : Sans GnRH suffisant, elle ne produit plus assez de FSH et de LH, les hormones qui stimulent vos ovaires
- Les ovaires s'endorment : Sans stimulation adéquate, ils ne font plus mûrir de follicules, donc pas d'ovulation
- Pas d'œstrogènes, pas de progestérone : Ces deux hormones, produites par les ovaires pendant et après l'ovulation, chutent drastiquement
- Pas de règles : Sans œstrogènes pour épaissir l'endomètre et sans progestérone pour le stabiliser puis le faire chuter, il n'y a tout simplement rien à éliminer

Troubles hormonaux – SOPK, thyroïde, prolactine
Le SOPK est un des troubles hormonaux les plus fréquents chez les femmes en âge de procréer. Il est caractérisé par des cycles irréguliers, parfois une absence de règles (aménorrhée), un excès d’androgènes et une ovulation altérée.
D’autres troubles peuvent être en cause :
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Un dysfonctionnement thyroïdien (hyper- ou hypothyroïdie), qui déséquilibre les hormones de reproduction.
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Une hyperprolactinémie, qui inhibe la LH et la FSH nécessaires à l’ovulation.
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Une insuffisance ovarienne précoce, avec arrêt prématuré de la fonction ovarienne.
Après l’arrêt de la pilule ou suite à une contraception hormonale
Si vous venez d’arrêter la pilule ou un autre mode de contraception hormonale, il est courant que les règles mettent du temps à revenir. Cette période d’absence de règles sans grossesse peut s’étendre sur plusieurs mois. Le corps doit “réamorcer” son système hormonale naturel. Si après 4 à 5 mois de non-règularité ou d’absence de règles persiste, il est important de consulter. Un article dédié au problème de règles a l'arrêt de la pilule est disponible sur notre site
Aménorrhée & SOPK : quel impact sur la fertilité ?
La relation entre l’aménorrhée et le SOPK est souvent étroite. Dans le SOPK, l’ovulation peut être absente ou très irrégulière, ce qui entraîne parfois l’absence de règles. Pourtant, vous pouvez avoir des règles régulières tout en vivant un SOPK, mais cela ne garantit pas une ovulation normale. Pour tomber enceinte, l’ovulation est indispensable. Par conséquent, l’aménorrhée ou les cycles sans ovulation signifient que la fertilité est impactée. Comprendre cela peut vous aider à agir avec bienveillance et clarté sur votre corps.
Pourquoi les cycles irréguliers peuvent cacher l’anovulation
Même avec des règles “présentes”, il se peut qu’il n’y ait pas eu d’ovulation. Cela s’appelle un cycle anovulatoire. Sans ovulation, la progestérone ne monte pas. L’endomètre n’est pas correctement préparé, et la menstruation qui survient est parfois plus un saignement qu’une vraie menstruation post-ovulation. Dans le contexte du SOPK, cette situation est fréquente.
Ainsi, en cas d’aménorrhée ou de cycles très longs, il est crucial de vérifier l’ovulation via tests de LH, courbe de température, ou traçage symptothermique. Un article de blog pour détecter son ovulation est disponible sur notre site
Diagnostic et premiers pas pour sortir de l’aménorrhée
Quand consulter et quels examens envisager
Si vous êtes sans règles depuis trois mois ou plus sans être enceinte, ou si vous avez des cycles très espacés, il est recommandé de consulter un gynécologue ou une endocrinologue. Le professionnel pourra prescrire :
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un test de grossesse pour éliminer cette possibilité ;
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un bilan hormonal : FSH, LH, estradiol, TSH/T4, prolactine ;
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une échographie pelvienne pour observer les ovaires et l’utérus ;
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éventuellement une IRM/hypophyse en cas de suspicion d’adénome.
Suivre son cycle pour mieux comprendre
En complément, apprendre à observer votre cycle change tout. La symptothermie (température basale + glaire cervicale) permet de repérer l’ovulation. Cela vous donne des indices précis pour :
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savoir si l’ovulation a bien lieu ;
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estimer vos jours fertiles ;
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détecter une absence d’ovulation (et donc une possible aménorrhée ou anovulation).
Ce suivi offre une meilleure visibilité et alimente le dialogue avec votre praticien.
Solutions concrètes pour relancer vos règles et favoriser l’ovulation
Hygiène de vie et alimentation
Revenir à des bases solides est le premier geste. Pour cela :
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adopter une alimentation équilibrée, riche en protéines, bons gras (oméga-3), légumes, fruits, et apporter suffisamment de calories ;
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éviter les régimes extrêmes, les pertes de poids rapides, et limiter l’exercice physique excessif ;
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gérer le stress avec des techniques comme la méditation, le yoga, ou des respirations conscientes ;
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dormir suffisamment et limiter les stimulants (alcool, tabac, café en excès).
Soutien spécifique avec le complément Imane Harmonie Isis Phase 1
Un accompagnement ciblé peut accélérer le retour d’un cycle régulier. Le complément Isis Phase 1 de la marque Imane Harmonie est formulé pour booster la phase folliculaire, stimuler l’ovulation et soutenir l’équilibre hormonal particulièrement pour les femmes avec SOPK ou sans règles.
L'inositol est devenu ces dernières années un complément incontournable en santé reproductive féminine, notamment pour les femmes souffrant de cycles irréguliers ou d'absence de règles.
L'inositol agit directement au niveau des ovaires :
- Il améliore la qualité des follicules
- Il favorise la maturation des ovocytes
- Il aide à la signalisation de la FSH et de la LH (les hormones qui déclenchent l'ovulation)
- Il participe à la régulation de l'axe hypothalamus-hypophyse-ovaires
Traitements médicaux selon la cause
En fonction du diagnostic, d’autres interventions peuvent être proposées :
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régulation de la thyroïde ;
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traitement de l’hyperprolactinémie ;
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induction de l’ovulation (clomifène, létrozole) dans le SOPK ;
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régulation hormonale (contraception, progestatifs) selon situation ;
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chirurgie (rarement) en cas d’anomalie mécanique de l’utérus.
Aménorrhée sans grossesse : ce qu’il faut retenir
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Une absence de règles sans grossesse (aménorrhée) n’est pas juste un “petit retard”, c’est un signal que votre cycle et vos hormones sont en pause.
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Si vous vivez un SOPK, surveiller l’ovulation est aussi important que de “voir” vos règles.
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Votre corps mérite un accompagnement global : lifestyle + nutriments + soutien ciblé (ex. Isis Phase 1) + suivi médical.
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L’ovulation est la clé : sans ovulation, tomber enceinte est difficile voire impossible malgré des règles.
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Vous n’êtes pas seule : comprendre le mécanisme et mettre en place des actions concrètes ouvre la voie vers une fertilité harmonisée.
FAQ – Aménorrhée, SOPK et fertilité
Qu’est-ce que l’aménorrhée de plus de 3 mois ?
L’aménorrhée de plus de 3 mois désigne l’absence de menstruations depuis au moins trois cycles consécutifs chez une femme qui avait des règles, hors grossesse, allaitement ou ménopause. Elle signale l’absence d’ovulation ou un blocage du mécanisme hormonal.
Est-il possible de tomber enceinte pendant l’aménorrhée ?
Oui, il est possible de tomber enceinte même sans règles visibles, car l’ovulation peut survenir sans flux menstruel ensuite ou être irrégulière. Cependant, l’absence de règles régulières rend la fertilité imprévisible. Un test de grossesse est recommandé, mais aussi un suivi de l’ovulation.
L’aménorrhée est-elle grave ?
L’aménorrhée n’est pas forcément “grave”, mais elle n’est pas normale chez une femme en âge de procréer. Elle doit être considérée comme un signal d’alerte : un déséquilibre hormonal, un trouble métabolique ou un blocage ovulatoire peut en être la cause.
Est-ce grave de ne pas avoir ses règles pendant 3 mois ?
Ne pas avoir ses règles pendant trois mois sans grossesse mérite une consultation. Même si ce n’est pas toujours urgent, l’aménorrhée prolongée peut avoir des effets sur l’os, la fertilité, la santé hormonale et métabolique.
