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L’AMH (Hormone anti-müllérienne) : Tout comprendre pour préserver sa fertilité

AMH et fertilité

L’AMH (Hormone anti-müllérienne) : Tout comprendre pour préserver sa fertilité

AMH : Définition et rôle dans la fertilité

L’hormone anti-müllérienne (AMH) est une protéine produite par les cellules de la granulosa des follicules ovariens en croissance. Chaque follicule renferme un ovocyte, et l’AMH reflète ainsi indirectement le stock d’ovules restant dans les ovaires – c’est ce qu’on appelle la réserve ovarienne.  Plus les ovaires contiennent de follicules en développement, plus le taux d’AMH est élevé. Un dosage de l’AMH par prise de sang permet donc d’estimer la quantité d’ovocytes disponibles et le potentiel de fertilité actuel de la femme. C’est un indicateur précieux, souvent utilisé dans les bilans de fertilité et avant des parcours de PMA.

AMH et évaluation de la réserve ovarienne 

 L’AMH est un marqueur reconnu de la réserve ovarienne, mais il n’est pas parfait. Il donne une photographie hormonale de la quantité de follicules en croissance à un instant T. Toutefois, le taux d’AMH doit toujours être interprété en tenant compte de l’âge de la patiente et d’autres examens complémentaires, notamment l’échographie pelvienne. Par exemple, une femme jeune avec une AMH basse peut avoir moins de follicules que la moyenne, mais des ovaires encore très fonctionnels (les ovules restant étant de bonne qualité). À l’inverse, une AMH “normale” ou élevée ne garantit pas une fertilité parfaite si d’autres paramètres sont altérés. En somme, l’AMH est un outil important pour mesurer la réserve ovarienne, sans toutefois mesurer la qualité des follicules ni la capacité à tomber enceinte spontanément. 

Vous pouvez également tester notre calculateur d'AMH.

L’AMH (Hormone anti-müllérienne) : Tout comprendre pour préserver sa fertilité - Imane Harmonie

Calculateur D'AMH

Mesurer l’AMH : prise de sang et échographie ovarienne

Le dosage de l’AMH (prise de sang)

Un simple test sanguin permet de mesurer le taux d’AMH, marqueur clé de la réserve ovarienne.

Le dosage de l’AMH s’effectue par une prise de sang toute simple. Bonne nouvelle : ce test peut être réalisé à n’importe quel moment du cycle menstruel, car le taux d’AMH varie très peu au cours du mois. Votre médecin peut le prescrire dans le cadre d’un bilan de fertilité, d’un projet de grossesse ou en vue d’une procréation médicalement assistée (FIV, insémination, etc.). Le résultat est généralement exprimé en ng/mL ou en pmol/L, et permet de classer la réserve ovarienne en différentes catégories (très faible, faible, normale, élevée).

Quand effectuer le test ? Bien que le dosage puisse se faire à tout âge adulte, de plus en plus de professionnels suggèrent aux jeunes femmes de mesurer leur AMH vers la mi-vingtaine si elles envisagent de retarder une grossesse.

En effet, connaître tôt sa réserve ovarienne peut aider à planifier sa vie reproductive. Par exemple, il est souvent recommandé de faire doser l’AMH dès 25 ans chez les femmes qui pensent avoir des enfants plus tard, afin d’anticiper une éventuelle baisse de fertilité. En revanche, il n’est pas nécessaire de contrôler l’AMH trop fréquemment : une fois par an ou tous les deux ans suffit généralement, sauf suivi spécifique en PMA. Enfin, rappelez-vous que l’AMH n’est qu’un indicateur : un taux bas ne signifie pas forcément infertilité, et un taux élevé ne signifie pas automatiquement fertilité excellente. Le bilan doit être global.

Le comptage de follicules antraux (échographie ovarienne)

En complément de la prise de sang, l’évaluation de la réserve ovarienne inclut un examen clé : l’échographie pelvienne pour compter les follicules antraux présents dans les ovaires. Réalisée généralement en début de cycle (entre J2 et J5), cette échographie transvaginale permet de visualiser directement les petits follicules (de 2 à 9 mm) dans chaque ovaire. Le nombre de follicules antraux est un excellent reflet du stock d’ovules disponible.

Ce comptage de follicules apporte des informations complémentaires à l’AMH. Contrairement au taux hormonal influencé par certaines conditions, l’échographie donne une image réelle du moment, indépendante d’éventuels déséquilibres hormonaux ou carences nutritionnelles.

 Elle permet en outre d’apprécier l’aspect des ovaires (taille, présence de kystes, etc.) et donc indirectement la qualité des follicules présents.

Pourquoi mon AMH est basse mais a l'échographie il y a des follicules ? 

Par exemple, on peut avoir une AMH basse mais un nombre de follicules antraux tout à fait correct à l’échographie – c’est souvent le cas chez des femmes ayant des troubles métaboliques ou inflammatoires qui perturbent les hormones sans épuiser totalement la réserve ovarienne.  D'ou l'importance de la supplémentation avec des compléments spécifique comme Ovulaé et Neptune nos Oméga 3. L’AMH (Hormone anti-müllérienne) : Tout comprendre pour préserver sa fertilité - Imane Harmonie

AMH BASSE  femme

 

AMH normale mais comptage de follicule bas

Et inversement, il arrive qu’une AMH normale cache une diminution de la qualité ovarienne, détectable seulement en observant les ovaires. C’est pourquoi les spécialistes recommandent de combiner le dosage de l’AMH et le comptage des follicules pour une évaluation la plus fiable possible de la réserve ovarienne. Une AMH basse accompagnée d’un bon nombre de follicules visibles signifie qu’il reste une activité ovarienne suffisante pour envisager une grossesse naturelle ou pour répondre correctement à une stimulation ovarienne en vue d’une FIV. 

Évolution de l’AMH avant 30 ans, après 30 ans et après 35 ans

L’AMH au fil de l’âge

Le taux d’AMH évolue naturellement au cours de la vie d’une femme. Il est généralement élevé chez la jeune femme, atteint un pic vers le milieu de la vingtaine (autour de 25 ans), puis commence à décliner graduellement à l’approche de la trentaine.

Avant 30 ans, la réserve ovarienne est souvent encore abondante : l’AMH peut être bien au-dessus de 3–4 ng/mL chez certaines femmes de 20 à 25 ans, reflet de leurs nombreux follicules. À partir de 30 ans, on observe une diminution progressive.

Le cap des 35 ans

Ce cap est un tournant important. Après 35 ans, la réserve ovarienne tend à baisser plus rapidement, et l’AMH chute de façon plus marquée d’année en année. Ce phénomène s’explique par l’accélération de la perte folliculaire en fin de période reproductive.

Conséquence concrète : les cycles menstruels peuvent devenir légèrement plus courts ou irréguliers, signe que le stock d’ovules s’amenuise. Passé 40 ans, il n’est pas rare que le taux d’AMH devienne très faible (souvent < 1 ng/mL), indiquant une réserve ovarienne fortement réduite.  

Il est important de noter que cette baisse n’est pas brutale mais s’inscrit dans le temps. Chaque femme naît avec un capital d’environ un à deux millions d’ovocytes. À la puberté, il en reste environ 300 000, puis le déclin se poursuit au rythme de plusieurs centaines ou milliers d’ovules perdus chaque mois (la plupart dégénérant sans ovuler). C’est pourquoi deux femmes du même âge peuvent avoir des taux d’AMH différents : ce capital de départ et la vitesse de perte folliculaire varient individuellement. Néanmoins, l’âge reste le facteur principal influençant l’AMH et la fertilité : à âge égal, une femme avec un taux d’AMH plus élevé aura en général une réserve plus fournie et potentiellement un peu plus de temps devant elle pour concevoir. 

Qu’est-ce qu’un « taux normal » d’AMH ?

Il n’existe pas un seuil unique d’AMH « normal » valable pour toutes, car la norme dépend de l’âge. C'est pourquoi nous avons mis a votre disposition le calculateur d'AMH. 

  • AMH élevée : > 4 ng/mL ( > 28 pmol/L) – souvent observée chez les femmes ayant de nombreux petits follicules (par ex. syndrome des ovaires polykystiques).

  • AMH normale : ~1 à 4 ng/mL (7 à 28 pmol/L) – réserve ovarienne considérée comme moyenne/bonne pour l’âger

  • AMH basse : < 1 ng/mL (< 7 pmol/L) – indique une réserve ovarienne diminuée.

  • AMH très basse : < 0,3 ng/mL – réserve très appauvrie.

Il faut garder à l’esprit que ces valeurs restent indicatives. En réalité, l’AMH s’interprète sur une échelle continue plus que par catégories figées. Par exemple, une AMH de 0,7 ng/mL vs 0,6 ng/mL ne change pas drastiquement la situation, même si l’une est classée « normale basse » et l’autre « basse ». Enfin, chaque laboratoire peut avoir ses propres intervalles de référence, et il existe de légères variations entre les kits de dosage. C’est pourquoi le résultat d’AMH doit toujours être discuté avec un spécialiste qui le rapprochera de votre contexte personnel (âge, historique, projets, etc.).

L’importance relative de l’AMH dans la fertilité

L’AMH est un indicateur central de la fertilité féminine, mais ce n’est pas le seul facteur à considérer. Il donne une idée de la quantité de follicules restant dans les ovaires, ce qui est crucial pour évaluer le temps potentiel qu’il reste pour concevoir. Cependant, la qualité ovocytaire n’est pas mesurée par l’AMH.

 Or, c’est la qualité des ovules (donc des follicules d’où ils proviennent) qui déterminera en grande partie la réussite d’une grossesse. Ainsi, deux femmes avec la même AMH peuvent avoir des destins différents : l’une pourra concevoir sans problème, l’autre rencontrera des difficultés, en fonction notamment de l’âge et de la santé de ses ovocytes.

Qu’est-ce qu’une AMH basse ?

On parle d’AMH basse lorsque le taux mesuré est inférieur aux normes pour l’âge de la patiente.

Les conséquences d’une AMH basse sont principalement : une quantité réduite d’ovocytes restants, ce qui peut rendre la conception plus difficile avec le temps. En parcours de FIV, cela se traduit souvent par une réponse ovarienne médiocre – c’est-à-dire que malgré la stimulation hormonale, les ovaires produiront peu d’ovules à recueillir.  Cela peut limiter le nombre d’embryons obtenus et ainsi diminuer les chances de réussite par cycle.

 Dans la vie courante, une faible réserve ovarienne peut aussi signifier une fenêtre de fertilité qui se referme plus tôt que la moyenne : il faudra peut-être envisager de concevoir plus jeune ou d’avoir recours à des solutions comme la préservation des ovocytes (vitrification) si l’on souhaite différer la maternité.

Cependant – point très important – une AMH basse n’équivaut pas à une infertilité. De nombreuses femmes avec un taux faible parviennent à avoir des enfants, soit naturellement, soit avec un petit coup de pouce médical. Cela signifie simplement qu’il faut être plus proactif et bien accompagner cette situation.

AMH basse et grossesse naturelle

Avoir une AMH basse peut inquiéter, surtout si on est encore jeune. On se demande souvent si cela signifie qu’on ne pourra pas tomber enceinte sans aide. La réponse des études est plutôt rassurante : un taux bas d’AMH n’exclut pas une grossesse naturelle, surtout chez la femme jeune. En effet, la fertilité dépend aussi de la qualité des ovocytes et de l’ovulation régulière, choses que l’AMH ne mesure pas.

Retrouvez sur notre site l’ensemble des compléments que nous avons développés pour répondre à cette problématique.

compléments alimentaire fertilité SOPK

Une vaste étude de cohorte a montré qu’il n’y avait pas de différence significative de taux de grossesse entre des femmes essayant de concevoir ayant une AMH normale et celles ayant une AMH basse (< 1 ng/mL).  En d’autres termes, parmi des femmes de 30 à 40 ans sans problèmes de fertilité connus, celles avec peu de réserve n’ont pas eu moins de grossesses que les autres dans le même laps de temps. Les chercheurs concluent que l’AMH est un indicateur de quantité, pas de qualité, et que de faibles taux ne sont pas systématiquement associés à une fertilité réduite pmc.ncbi.nlm.nih.gov.

Bien sûr, cela ne veut pas dire qu’une AMH effondrée n’a aucune importance : cela signifie plutôt que tant qu’il reste des ovules et que l’ovulation a lieu, une conception naturelle reste possible – il suffit d’un seul ovocyte de bonne qualité pour obtenir une grossesse.

L’essentiel est de ne pas perdre de temps : si vous avez une réserve faible, n’hésitez pas à consulter rapidement et à envisager les options (stimulation ovarienne, insémination, FIV…) 

Certaines causes d’AMH basse sont réversibles en partie.

 Par exemple, des déséquilibres hormonaux ou des carences nutritionnelles peuvent baisser temporairement l’AMH : en corrigeant un trouble thyroïdien, en reboostant sa vitamine D, on pourrait constater une légère remontée du taux sur les tests suivantsi. Cela ne crée pas de nouveaux ovules, mais optimise le fonctionnement ovarien. D’ailleurs, une approche globale (alimentation, gestion du stress, compléments) peut aider les femmes à faible réserve à concevoir naturellement en améliorant l’environnement de leurs ovaires. Une publication scientifique (Bentov et coll., 2010) a souligné que la qualité ovocytaire pouvait être positivement influencée par le mode de vie et la nutritioni

 En pratique, adopter une alimentation riche en antioxydants (fruits rouges, légumes verts à feuilles, omega-3), veiller à son apport en vitamine D, zinc, folates (B9) et autres nutriments, arrêter le tabac et réduire l’alcool, peut soutenir la fonction ovarienne naturellement. (Pour aller plus loin, notre article dédié “L’AMH : un rôle clé pour la fertilité” détaille les conseils en nutrition et compléments alimentaires pour chouchouter sa réserve ovarienne.)

AMH basse et aide à la procréation (PMA)

Une AMH basse indique qu’en cas de FIV, la réponse ovarienne risque d’être réduite. Concrètement, cela signifie que sous stimulation hormonale, les ovaires produiront moins d’ovocytes matures à ponctionner, par rapport à une femme à l’AMH élevée du même âge.

 Il est notoire que les patientes avec AMH très basse (< 0,5 ng/mL) ont des taux de succès en FIV plus faibles, simplement parce qu’on obtient peu d’embryons à transférer. Néanmoins, là encore, l’AMH ne fait pas tout : l’âge reste déterminant. Une femme de moins de 35 ans avec AMH basse a certes moins d’ovocytes, mais si ceux-ci sont de bonne qualité, elle a encore des chances raisonnables de réussite en FIV ou même via une simple insémination intra-utérine (IUI)

. D’après une étude, des femmes de moins de 35 ans avec réserve faible ont eu autant de succès en IUI que des femmes à réserve normale du même âge.  Cela suggère qu’avec une médecine personnalisée (protocoles de stimulation adaptés, etc.), on peut compenser en partie la faible quantité.

En somme, AMH basse ≠ FIV impossible, mais cela implique souvent : protocoles de stimulation plus forts ou innovants, risque accru de cycle annulé (si vraiment trop peu de follicules répondent) et nécessité d’agir rapidement. La bonne nouvelle est que les avancées médicales permettent d’améliorer la qualité ovocytaire même en cas de réserve faible : certaines cliniques proposent des prétraitements à base de DHEA, de CoQ10, ou d’autres suppléments pour optimiser les ovocytes restants. Là encore, l’idée est de gagner en qualité ce qu’on ne peut pas gagner en quantité. Chaque ovocyte compte ! 

(À noter : Imane Harmonie a développé Ovulae, un complément spécialement conçu pour les femmes en insuffisance ovarienne, contenant vitamines D, B9, B12, CoQ10, etc., afin de soutenir l’équilibre hormonal et la qualité ovocytaire naturellement) 

AMH basse et qualité des ovocytes

Les recherches confirment que le taux d’AMH n’est pas corrélé à la qualité ovocytaire. Notamment, une étude a montré que chez des femmes de 30 à 44 ans essayant de concevoir, l’AMH n’était pas associée à la probabilité de grossesse, suggérant qu’une concentration faible n’implique pas forcément de “mauvais ovules”.  De même, chez des patientes plus jeunes en FIV, il n’y a pas de différence de qualité embryonnaire entre celles qui ont une AMH basse et celles qui ont une AMH normale, toutes choses égales par ailleurs. 

En laboratoire de FIV, lorsqu’on observe les ovocytes au microscope, rien ne permet de distinguer ceux provenant d’ovaires “à faible réserve” de ceux venant d’ovaires “bien pourvus”. La morphologie et les taux de fécondation sont similaires tant que les patientes ont le même âge et la même santé. Cela renforce l’idée que l’AMH est un indicateur de quantité, pas de qualité. Attention toutefois : en situation d’AMH extrêmement basse, on peut suspecter que la femme est proche de la ménopause, et dans ce cas la qualité ovocytaire est affectée par l’âge avancé. Mais encore une fois, c’est l’âge le coupable, pas l’AMH en soi.

En pratique, pour optimiser la qualité des ovocytes restants en cas de réserve faible, on misera sur tout ce qui améliore la santé ovarienne : mode de vie sain, nutrition riche en antioxydants, compléments pro-fertilité, réduction du stress. Des vitamines comme la vitamine D se sont révélées positivement corrélées aux taux d’AMH et pourraient aider à moduler la fonction ovariennepubmed.ncbi.nlm.nih.gov

AMH élevée : que signifie un taux d’AMH trop haut ?

Avoir un taux d’AMH élevé (au-delà des normes d’âge, par ex. > 5 ng/mL chez une trentenaire) peut sembler a priori une bonne nouvelle, puisqu’il reflète une réserve ovarienne abondante. Cependant, ce n’est pas si simple. Un niveau d’AMH anormalement haut est souvent le signe d’un déséquilibre hormonal sous-jacent. En effet, dans la plupart des cas, l’AMH est très élevée chez les femmes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK). Le SOPK est un trouble endocrinien caractérisé par une multitude de petits follicules « bloqués » dans les ovaires, une anovulation chronique et souvent un excès d’androgènes (hormones mâles). Ces nombreux follicules produisent chacun de l’AMH, d’où un taux total qui explose les compteurs par rapport à la normale.

Concrètement, une AMH élevée rime souvent avec OPK (ovaires polykystiques). Par exemple, des chercheurs ont mesuré que les femmes SOPK peuvent avoir des taux d’AMH 2 à 3 fois supérieurs à ceux de femmes sans SOPK du même âgepubmed.ncbi.nlm.nih.gov.  Plus l’AMH est élevée, plus les ovaires polykystiques produisent aussi des hormones mâles en excès, signe de troubles hormonaux globalement.

Bien entendu, le SOPK n’est pas la seule cause possible d’AMH élevée, mais c’est de loin la plus fréquente. D’autres situations rarissimes peuvent entraîner un AMH anormalement haut, par exemple certaines tumeurs de la granulosa de l’ovaire (qui sécrètent de l’AMH). Mais chez la femme en âge reproductif, si on découvre un taux très élevé sans stimulation hormonale en cours, on pensera d’abord au syndrome OPK. D’ailleurs, l’AMH tend à être tellement augmentée dans le SOPK que certains proposent de s’en servir comme critère diagnostic complémentaire.

FAQ sur l’AMH et la fertilité

Que signifie une AMH élevée pour ma fertilité ?

Un taux d’AMH élevé indique généralement que vos ovaires contiennent un grand nombre de petits follicules en croissance. La situation la plus fréquente associée à une AMH élevée est le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK). Cela signifie que vous avez potentiellement beaucoup d’ovules en réserve, mais souvent avec une ovulation irrégulière. En soi, une AMH supérieure à la normale n’est pas une garantie de fertilité élevée – elle peut signaler un déséquilibre hormonal.

Je suis jeune et j’ai une AMH basse : est-ce inquiétant ?

Si vous avez par exemple 28 ans et que votre AMH est en dessous de la norme (ex : 0,8 ng/mL), cela peut sembler préoccupant, mais ce n’est pas forcément synonyme d’infertilité. Chez une femme jeune, une AMH basse signifie que la réserve ovarienne est quantitativement réduite par rapport à la moyenne d’âge, mais cela n’indique pas que vos ovules restants sont de mauvaise qualité. De nombreuses jeunes femmes avec une AMH faible parviennent à concevoir naturellement.L’essentiel est de ne pas attendre trop longtemps : une réserve réduite peut impliquer une diminution plus rapide de la fertilité dans les années à venir. Il peut être judicieux de discuter avec un spécialiste de la reproduction pour envisager, si besoin, des options préventives (comme congeler des ovocytes tant que vous êtes jeune) ou pour être accompagnée dès que vous souhaiterez une grossesse. Gardez en tête qu’il suffit d’un seul bon ovule pour tomber enceinte, et à votre âge, la qualité ovocytaire reste votre atout – l’AMH ne reflète pas la qualité des follicules.  Donc, pas de panique, mais une vigilance et un suivi régulier s’imposent.

À quel moment du cycle ou de la vie faut-il faire le dosage de l’AMH ?

Le dosage de l’AMH peut se faire à n’importe quel moment du cycle menstruel, car cette hormone ne fluctue pas significativement pendant le cycle. Vous n’avez donc pas besoin d’attendre un jour précis, contrairement à d’autres hormones (comme la FSH qu’on dose généralement en début de cycle). En ce qui concerne l’âge ou le moment de la vie pour effectuer ce test, tout dépend de votre projet. On peut doser l’AMH dès la vingtaine pour avoir une idée de sa réserve ovarienne de départ – par exemple, beaucoup de médecins proposent aujourd’hui aux femmes vers 25-30 ans souhaitant différer la maternité de mesurer leur AMH afin d’orienter les conseils. Sinon, le test est indiqué à tout âge si vous rencontrez des difficultés à concevoir ou si vous allez entamer un parcours de PMA. 

Est-il possible de tomber enceinte naturellement avec une AMH à 0,01 ng/mL ?

Une AMH de 0,01 ng/mL est extrêmement basse – cela indique une réserve ovarienne presque épuisée, comme ce qu’on voit en périménopause. En théorie, cela signifie qu’il reste très peu de follicules dans vos ovaires. Cependant, tant que vous n’êtes pas ménopausée (arrêt total des règles et des ovulations), il existe une possibilité de grossesse naturelle. Certes, les chances sont très faibles, mais il y a des cas de femmes avec une AMH indétectable qui ont conçu spontanément. Pourquoi ? Parce que même avec une seule ovulation très sporadique, si le timing est bon et que l’ovocyte est sain, une grossesse peut survenir. Il suffit d’un seul ovule et d’un seul spermatozoïde.

 Cela dit, soyons honnêtes : avec une AMH à 0,01 ng/mL, la probabilité de concevoir naturellement est proche de celle d’un miracle médical. Il ne faut pas compter uniquement dessus si un enfant est désiré. Il est fortement recommandé de consulter un spécialiste en fertilité rapidement. Des options comme la FIV avec vos ovocytes (si on en retrouve encore) ou le don d’ovocytes pourront être discutées. Retenez que l’AMH peut parfois fluctuer légèrement – certaines études ont observé un petit “rebond” d’AMH chez des femmes en péri-ménopause, mais cela reste marginal. Avec 0,01 ng/mL, on est pratiquement au plancher. Néanmoins, tant que la ménopause n’est pas confirmée, on ne peut exclure complètement une grossesse surprise. D’ailleurs, en clinique, on conseille aux femmes avec insuffisance ovarienne de continuer à se protéger si une grossesse n’est pas souhaitée, justement parce que le risque zéro n’existe pas. En conclusion, possible oui, mais très rare – si vous souhaitez un bébé, ne misez pas tout sur Dame Nature et explorez vite les aides disponibles. Courage, car de belles histoires existent malgré des AMH très basses.

Pourquoi ai-je une AMH basse (quelles sont les causes) ?

Plusieurs facteurs peuvent expliquer pourquoi votre taux d’AMH est bas. La cause la plus commune est tout simplement l’âge : plus vous avancez en âge, plus votre réserve ovarienne diminue, ce qui se traduit par une baisse naturelle de l’AMHi. Cependant, si vous êtes relativement jeune et que votre AMH est basse, d’autres causes peuvent être en jeu :

  • Des prédispositions génétiques : par exemple, le syndrome du X fragile (pré-mutation) ou d’autres anomalies chromosomiques peuvent entraîner une insuffisance ovarienne prématurée et donc une AMH basse plus tôt que prévu

  • Des antécédents médicaux : certaines chirurgies ovariennes (ablation partielle d’ovaire pour kyste, endométriose…), une chimiothérapie ou radiothérapie pelvienne, ou une atteinte auto-immune des ovaires peuvent endommager le stock d’ovules. Par exemple, une femme traitée pour un cancer dans sa jeunesse peut voir sa réserve chuter fortement.

  • Des facteurs de mode de vie : le tabagisme est connu pour accélérer la perte des ovocytes et avancer l’âge de la ménopause de quelques années. L’exposition à des toxines environnementales (pesticides, polluants, perturbateurs endocriniens) peut également contribuer à une destruction plus rapide des folliculesLe stress oxydatif chronique (lié à une mauvaise alimentation, au surpoids, etc.) est aussi soupçonné d’affecter la qualité et la survie des ovocytes

  • Des déséquilibres hormonaux ou carences : de manière transitoire, certaines conditions peuvent baisser l’AMH sans que la réserve ne soit fondamentalement perdue. Par exemple, une hypothyroïdie mal équilibrée, une hyperprolactinémie, ou même une prise de pilule contraceptive peuvent faire diminuer les taux d’AMH mesurés.  De même, des carences en vitamine D, en zinc, en fer sont associées à des perturbations hormonales qui pourraient jouer sur l’AMH. La bonne nouvelle est que si l’on corrige ces facteurs (traitement hormonal, supplémentation, arrêt de la pilule pendant un certain temps), l’AMH peut remonter légèrement ensuite.

 

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